" OH-LA-LA OUI OUI, musiciens flingueurs entre opéra et cartoon "
Les dimanches et lundis à 19 heures, jusqu'au 8 février, un violoniste accueuille les spectateurs de OH-LA-LA OUI OUI au Théâtre du Marais, à Paris, en improvisant sur un standart de jazz : Nuages, de Django Reinhardt. Le célèbre théme du guitariste manouche date de 1940, alors que l'affiche du spectacle, du nom d'une chanson de 1919, promet de revenir au " swing des années folles ".
Erreur dans la concordance des temps ? Nullement. Si la langue ( textes autant que mélodies ) est d'époque, le discour théâtral ( sans décors mais avec de beaux éclairages signés Anne Coudret ) ne sacrifie pas à la reconstitution historique. Loin de là : on est au music-hall ! Et, pendant une heure, cinq artistes de l'illusion comique, deux chanteurs lyriques et un trio de jazz, vont le prouver en multipliant les prestations à double sens sans que le public baye jamais aux corneilles.
Alors que les derniers entrants prennent place dans la salle intimiste, le quintette inédit effectue ses derniers réglages sur scène. Assise à droite sur un grand escabeau, Emmanuelle Goizé lesse ses bas résille sous les yeux de Gilles Bugeaud, son partenaire aux allures de séducteur. A gauche, les instrumentistes donnent le ton - décoiffant- de la soirée.Crâne rasé, mains virtuoses et regard qui tue, Gilles Parodi campe un guitariste du genre " tonton flingueur " aux côtés de Laurent delaveau, contrebassiste placide arborant un tatouage féminin sur la poitrine, et de Laurent Zeller, violoniste volubile, dont les mimiques rapellent parfois Guy Bedos.
Dégantée, décantée, déjantée.
Extinction des lumières. " N'attendez rien ! ", clame Emmanuelle Goizé dans le noir. Oh que si ! Sachant qu'avec Gilles Bugeaud, du temps des Brigands, elle a dépoussiéré des opérettes de l'entre-deux-guerres ( Ta Bouche, Toi c'est moi ) sous la conduite iconoclaste de Stéphan Druet, qui assure justement la mise en scène d'Oh-la-la oui oui, on doit s'attendre à tout.
A commencer par une version affriolante de Deux pianos, un des " hits "de Yes ( 1928 ), comédie musicale de Maurice Yvain. Dégantée (Gilles Bugeaud a laissé au vestiaire ses grands airs de noble baryton ), décantée ( Stéphan Druet a affiné la dérive comique du texte ) et déjantée ( Emmanuelle Goizé a endossé le rôle de la pasionaria moderniste jusqu'à l'excentricité ). On en salive encore... Tout comme à lévocation d'un programme qui enchaîne une vingtaine de morceaux à la manière de saynètes dont il faut saisir chaque mot.
Vanter l'amour sous toutes ses formes.
Les paroles d'Albert Willemetz, ( Yes, Mon homme, En douce, Ce que je pourrais faire, Sentez comme mon coeur bat etc. ) constituent une part importante de ce parcours qui vante l'amour sous toutes ses formes, y compris " friponnes, polissonnes et cochonnes " ( C'est pas drôle ), mais la phonétique pointe également au rendez-vous du délire vocal par l'entremise de Francis Blanche ( Au débit d'eau y a le beau Bobby / Au débit de lait y la belle Babée ) sur une musique de Charles Trenet.
Avec trois fois rien ( on ne veut pas parler du trio d'accompateurs qui excelle dans la mise en perspective, mais des rares accessoires qui sernet les personnages ), Stéphan druet et Sebastiàn Galeota, auteur de chorégraphies aussi imagées que les paroles, offrent un cadre débordant d'imagination, toujours maîtrisé cepandant, aux chanteurs qui évoluent entre opéra et cartoon ( la vache de Couchés dans le foin, la mouette de Si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres ) avec une irrésistible musicalité. Pierre Gervasoni. Le Monde 30/12/2015
Vous aimez la chanson, la musique, la danse, vous aimez rire et admirer le talent des artistes, découvrir des chansons que vous ne connaissez pas, en réentendre d'autres que vous savez par coeur ? Alors le spectacle Oh-la-la oui oui est fait pour vous. Sur la petite scène du Théâtre du Marais, deux fortes personnalitésn, chanteurs lyriques séduisants, Emmanuelle Goizé et Gilles Bugeaud, s'en donnent à coeur joie, accompagnés par un excellent trio de jazz manouche : Gilles Parodi à la guitare, Laurent delaveau à la contrebasse, Laurent zeller au violon. Le répertoire années folles est drôle, sentimental, volontier coquin. Sous la houlette très imaginative de Sttéphan DRuet cela donne une irrésistible comédie musicale de poche, chorégraphiée par sebastiàn Galeota. Une explosion de joie, d'esprit, d'émotionà partager entre copains ou en famille.
Idéal pour réchaufffer les coeurs.
Armelle Héliot. Le Figaroscope 16/12/15
"Une savoureuse et ébouriffante fantaisie musicale "... " Un divertissement aussi joyeux que malicieu n'appelent aucune réserve tant elle est conçue avec sagacité dans le registre du théâtre musico-lyrique et soutenue par une escellente interprétation ." .... " judicieuse théâtralisation de ces chansons légères, chacune constituant une amusante et succulente comédie accompagnée d'une véritable chorégraphie de revue miniature orchestrée par Sebastiàn Galeota et à laquelle participent tous les officiants. "...." A déguster comme une friandise. " Martine Piazzon. Froggy's Delight 12/15
http://www.froggydelight.com/article-16989-3-Oh_la_la_oui_oui.html
" Ne vous arrêtez pas au titre de ce spectacle, qui peut paraître abscons, et entrez vous régaler avec un duo chantant épatant, accompagné par un trio de musiciens tout aussi épatant. "..." nous voilà entrainé dans un voyage succulent au pays de l’opérette et des chansons françaises de l’entre deux guerres."... " Un répertoire judicieusement choisi, donc, qui permet au quintet sur scène de s’en donner à cœur joie et, joliment mis en lumière par Anne Coudret, d’inviter tout un chacun à s’abandonner à ces textes ciselés, tantôt coquins, tantôt ironiques, reflet d’une époque où les auteurs s’amusaient avec un plaisir communicatif de la langue française, jouant avec appétit de tout ce qu’elle permet en jeu de mots, sonorités amusantes. Bref un spectacle pétillant, chaleureusement recommandé. " Rémy Batteault. Regard en Coulisse 22/12/2015
http://www.regardencoulisse.com/oh-la-la-oui-oui/